COVID-19 : retour sur une année de pandémie en France 😷

Rédac des Sherpas - Mis à jour le 20/11/2020

« As-tu mis ton masque ? », « As-tu pensé à remplir ton attestation ? », « As-tu du gel ? »

Autant de questions qu’on ne posait jamais il y a seulement quelques mois. On “fêtera” bientôt le premier anniversaire du Coronavirus, du COVID-19, du Sars-cov-2 ; le moment de faire le bilan, de se remémorer tout ce qui s’est passé ces derniers mois n’est-il pas venu ? 🕕

Retour sur une année qui a bousculé nos vies, a transformé notre quotidien, mais surtout, a causé la mort, à ce jour, de 1 338 100  personnes. Je te propose de vivre, à travers cet article, les conséquences de la pandémie, uniquement en France, à travers le portrait de personnes très différentes, mais que la crise sanitaire a particulièrement touchées.

Les débuts de la crise sanitaire 🔎

Sais-tu seulement qu’il y a eu plusieurs formes de coronavirus ? Son nom actuel est : SARS-CoV-2 ; le COVID-19 étant la maladie qui en découle. Le SARS-CoV-2, relèverait d’une mutation d’un autre coronavirus, celui d’une chauve-souris, pendant la deuxième moitié du XXème siècle. Une fois muté, il pouvait contaminer un humain, ou alors un autre être vivant un peu sensible au coronavirus, comme la civette palmiste ou… le pangolin javanais ! 😮 Ce dernier représente un intermédiaire entre la chauve-souris et l’Homme.

La date exacte de contamination du « patient zéro » est… inconnue. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les premiers cas ont été connus le 31 décembre 2019, ces personnes infectées ayant ressenti les premiers symptômes autour du 8 décembre. Un médecin chinois aurait aussi donné l’alerte le 1er décembre.

En réalité, selon la presse chinoise, le « patient zéro » remonterait à mi-novembre, voire bien avant si l’on en croit des experts en phylodynamique, une discipline qui permet de traquer le virus grâce aux traces qu’il laisse dans le génome. Et si le patient zéro était sur le sol français ? En effet, on suspecte le premier cas de COVID-19 d’être un homme hospitalisé à Colmar le 16 novembre, mais ce pourrait aussi être un autre patient, hospitalisé à Hubei, en Chine, le 17. Cependant, ces deux cas ne sont pas officialisés formellement.

Cependant, les premiers cas (officiels), ont un point commun : ils se rendaient régulièrement, et/ou travaillaient dans un marché de poissons en gros, à Wuhan, en Chine, le genre de marché où l’on vend aussi des animaux vivants et sauvages, comme les civettes palmistes, bien qu’elles soient interdites de vente.

Mais pourquoi Wuhan ? On ne sait pas vraiment comment le virus a contaminé l’Homme à ce moment-là. Plusieurs hypothèses s’affrontent. 🤜🤛 Comme je viens de te l’expliquer, ce genre de virus, pour passer de l’animal à l’Homme, a besoin de muter, et cette mutation aurait pu se faire dans ce marché. Cette ville du centre de la Chine renferme de surcroît des laboratoires de virologie. La presse américaine avait à ce sujet révélé des failles quant aux mesures de sécurité prises dans ces laboratoires . Selon elle, le COVID serait réapparu à cause d’une erreur humaine. Toujours dans la même idée, une étude indienne soupçonnait, elle-aussi, une erreur faite par un Homme qui tentait de concevoir un vaccin contre le sida. Un peu étrange, non ? 😅 En tout cas, cette dernière hypothèse a été qualifiée de « théorie du complot » (comme beaucoup) une fois révélée au grand jour.

On a découvert qu’il s’agissait du Sars-CoV-2 en le séquençant, c’est-à-dire une fois son ARN (son matériel génétique) identifié. On observait alors un lien étroit avec le SARS-CoV, responsable de la mort de 774 personnes entre 2002 et 2003. Visiblement, sa deuxième version est bien plus destructrice…

Une fois les premiers cas révélés, le COVID-19 s’est répandu de façon fulgurante. Le premier décès arrive le 9 janvier 2020, il s’agit, troublante coïncidence, d’un habitué du marché de Huanan, à Wuhan. 😦 Onze jours plus tard, la ville sera confinée.

Dans la même période, les premiers cas sont officiellement déclarés en Europe (en France) et aux Etats-Unis. Le COVID arrivera en Afrique quinze jours plus tard. Tu réalises maintenant la rapidité d’une telle propagation : en à peine quelques mois, l’épidémie devient une pandémie, c’est-à-dire mondiale. 🗺

La propagation du COVID-19 commence souvent par un rassemblement important de foule, tel qu’une manifestation religieuse à Mulhouse en France, ou un match de football en Italie, qui engendre, très vite, un foyer de contamination (Cluster).

L’Italie, justement, est le premier pays d’Europe confiné, le 9 mars 2020, avec, pour corollaire, les premières conséquences économiques. C’est le début d’une crise sanitaire mondiale majeure.

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Les conséquences du coronavirus en France 💡

A travers le témoignage de français, qui, comme toi, ont vécu une année folle avec cette pandémie, voyons maintenant les conséquences de cette crise sanitaire, en France.

Mais d’abord quelques dates repères qui ont marqué l’année (en France toujours) : 👇

  • ☑ 24 janvier 2020 : premiers cas officiels
  • ☑ 14 février : premier décès dû au Covid-19
  • ☑ 23 février : déclenchement du Stade 1 (freiner l’introduction du Covid-19 sur le territoire).
  • ☑ Février / début Mars : accélération forte de la diffusion du virus et passage au stade 2 (pour freiner la propagation du Covid) le 28 février.
  • ☑ 14 mars : déclenchement du stade 3 (tenter de réduire les effets du Covid : fermeture des lieux publics non-indispensables)
  • ☑ 17 mars au 11 mai : premier confinement
  • ☑ Mai / Juin / Juillet : conservation de restrictions
  • ☑ Août : le masque devient peu à peu obligatoire partout
  • ☑ Septembre : Nouvelle hausse des cas
  • ☑ 26 septembre : premières zones en « alerte maximale »
  • ☑ 14 octobre : instauration d’un couvre-feu
  • ☑ 30 octobre au 15 décembre : Deuxième confinement ( allégé)

Coronavirus : la pression dans les hôpitaux

Dans les hôpitaux, on s’organise tant bien que mal. C’est ce que nous explique :

👉 Anne, infirmière depuis vingt ans : cinq ans en hématologie, cinq autres en réanimation, réussite au concours d’entrée de l’école d’infirmiers anesthésistes.  Aujourd’hui, elle travaille dans un bloc opératoire, toutes spécialités confondues.

👉 Isabelle, attachée de recherche clinique depuis vingt ans, dans un centre hospitalier.

Toutes deux ont vu leur vie professionnelle bouleversée par la crise du coronavirus, mais pas de la même façon.

« Lors de la première vague, je suis restée au bloc opératoire. Cette fois-ci, je me suis portée volontaire, enfin plus ou moins, pour éviter à mes collègues infirmiers anesthésistes qui avaient vécu la première vague, de subir la seconde, explique Anne. »

En résumé, la première vague dans les hôpitaux a été mal vécue, notamment avec le nombre insuffisant de lits de réanimation. La France avait, avant la pandémie, 5000 lits de réanimation. En très peu de temps, début avril, on a atteint une capacité d’accueil de 7000 lits.

Pour soulager ici ou là, des services sur- saturés, des transferts ont été effectués vers des hôpitaux plus disponibles. 🚁 De plus, la pénurie de masques, et d’équipements spécifiques, ont fait de cette première vague une épreuve extrêmement pénible pour les soignants. 

Au 11 octobre, avant la seconde vague, 57% des infirmiers salariés se disaient en “épuisement professionnel” et 40% souhaitaient démissionner, selon l’Ordre national des Infirmiers. 😨

Anne est ainsi arrivée dans le service au moment de la deuxième vague avec beaucoup d’appréhension et de problèmes à résoudre tant dans sa vie professionnelle que personnelle et familiale. Elle craignait de ne pas être en mesure de bien s’occuper de ses patients, d’être bloquée dans un secteur COVID pendant des semaines. Et surtout, elle avait cette « peur de ramener ce virus à la maison ! ».

Psychologiquement, le personnel hospitalier n’a donc pas été épargné, d’autant plus que le quotidien professionnel a lui aussi changé avec la crise : – plus grande complexité de prise en charge. Se sont ajoutées à cela de grosses difficultés d’organisation : impossibilité de respecter les mesures de précaution au moment des pauses et du déjeuner, par exemple.

La charge de travail est de surcroît considérable dans les hôpitaux : c’est une perpétuelle course contre-la-montre, il faut être partout à la fois. ⏱ Et bien sûr, « l’habillage-déshabillage avant de rentrer dans les chambres des patients complique tout : les soins sont groupés au maximum de façon à faire un minimum d’aller-retour dans ces chambres. Si jamais le patient a un problème, on perd beaucoup de temps, compte tenu des impératifs, avant de pouvoir lui porter secours.»

Quant à la création de lits supplémentaires de réanimation en prévention de la seconde vague, elle doit se corréler avec plus de personnel.

Anne est révoltée quand elle constate que des soignants « travaillent dans d’autres services que le leur, sans être formés, avec comme consigne de leur hiérarchie, voire des ressources humaines ‘’vous ferez comme vous pourrez’’ ». 🤨 

Mon sentiment de n’être qu’un pion déplaçable à souhait n’a fait que se renforcer au fur et à mesure. Il est massivement partagé par mes collègues.

Anne

Infirmière

Isabelle, elle, est attachée de recherche clinique dans un service de pédiatrie en maladies rares. Elle supervise la mise en place d’essais cliniques, avant la mise sur le marché de nouveaux traitements.

Contrairement à sa collègue, bien qu’elle ne soit pas directement concernée par le Covid-19, elle en subit néanmoins les contraintes et les conséquences sur le suivi de ses patients. « Même si nous sommes moins touchés que les services directement impactés, nous rencontrons des difficultés pour mener à bien les protocoles de recherche en cours, et la mise en place de nouveaux essais cliniques. Nous parvenons à convaincre les familles de ne pas arrêter les traitements. Elles restent toutefois angoissées de venir au Centre dans ces conditions, mais nous mettons tout en œuvre pour les rassurer et expliquons que l’arrêt des soins serait catastrophique pour les patients. »

Malgré tout, certains déplacements ont été très difficiles pour certains patients. Isabelle cite des cas de patients qui ont dû arrêter leurs traitements pendant quelques semaines voire quelques mois; une réalité préoccupante….. 😰

Dans ces circonstances, Isabelle comme Anne ont constaté des changements majeurs dans l’exercice de leur profession ; même si “ça fait longtemps que j’ai pris conscience du changement du monde de l’hôpital”, avoue Anne.

En ce moment, le coronavirus semble moins agressif, même si les hôpitaux restent sous tension. 👊 

Les personnes âgées, les plus vulnérables face au COVID-19 🧓

Les principales victimes du coronavirus sont certainement les personnes âgées, car il affecte de façon très forte leur santé : neuf personnes sur dix qui meurent du Covid-19 ont plus de 65 ans, et les plus de 80 ans sont ceux qui présentent les symptômes les plus graves de la maladie.

Les symptômes observés sont multiples, et plus ou moins importants (on peut même être malade asymptomatique !).  – fatigue – toux (dans la majorité des cas) – difficultés respiratoires – douleurs dans la poitrine – difficultés pour bouger et parler – perte du goût et de l’odorat. Les cas graves concernent les personnes âgées, mais aussi celles atteintes de différentes pathologies et donc plus vulnérables.

Que ressentent les personnes âgées face à ce virus ? Suzette, 78 ans, veuve, nous a gentiment ouvert la porte de son apparetment, où elle est confinée pour la deuxième fois, pour en parler.

Le premier confinement, je l’ai assez bien vécu, parce que je pensais que tous le respectaient : il n’y avait pas beaucoup de monde dans les rues. Pour le deuxième, je suis un peu frustrée parce que les gens ne respectaient rien du tout.

Suzette

Retraitée

A ce propos, selon une étude réalisée par l’IFOP (Institut Français de l’Opinion Publique), 60% des français avouent n’avoir pas respecté, au moins une fois, les règles de ce second confinement. 😬

Suzette, comme toi sûrement, regrette le temps où l’on pouvait sortir quand et où l’on voulait, sans avoir à remplir d’attestation. « Quand on a l’habitude de sortir où et quand on veut, on se sent privé de liberté. »

Mais pour elle, pas question d’attraper le virus ! « Disons que je suis un petit peu fragile parce que j’ai de l’asthme, alors je respecte la règle. »

Pour autant, Suzette ne s’ennuie pas : avec le téléphone, on reste en contact avec ses amis et sa famille, et puis, elle a toujours quelque chose à faire. Cependant, elle reste lucide ; s’il le faut, elle se dit prête à sacrifier Noël, cette fête de famille, oh combien importante, et pour les retrouvailles familiales et pour l’économie du pays.

 Aux dernières nouvelles, lors de la conférence de Jean Castex jeudi dernier, on pourra possiblement retrouver notre famille à Noël, mais pas « de grosse fête » ! 😫

Noël passé, le virus sera toujours là. « Le virus va certainement perdre de sa virulence, et je pense qu’on prendra ce virus-là comme celui de la grippe, dans le temps. Il y aura d’autres maladies qui vont hélas arriver… », nous confie Suzette, qui pense qu’en cas de vaccin, elle ne le fera pas, ou du moins pas tout de suite. « J’ai toujours entendu dire qu’un vaccin, il fallait une quinzaine d’années pour qu’il soit efficace. Pour mon compte, j’ai essuyé les déconvenues du BCG. Aussi je suis un peu sceptique ; autant je suis pour le vaccin contre la grippe, autant pour cette maladie-là… ».

Nous reviendrons sur la question du vaccin plus tard, mais en attendant, faisons comme Suzette ; respectons les gestes barrières, et gardons bon moral même s’il n’est pas toujours simple d’avoir 20 ans en 2020 ! 😷

Les étudiants et le sport amateur, les oubliés de la crise sanitaire 🤸‍♀️

« Les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés », a dit Emmanuel Macron dans sa déclaration du 12 mars 2020, juste avant le premier confinement. Alors toi aussi, tu as sûrement connu les cours à distance, et ressenti l’impact du coronavirus sur tes études d’une part et, d’autre part sur ta vie personnelle. 😭

Vie sociale plus que réduite et arrêt des activités sportives et / ou culturelles : pour en parler, nous avons rencontré Elie et Mehiti, étudiantes en troisième année de STAPS.

Comment vivent-elles la fermeture de leur université, et l’arrêt du sport, domaine important dans leur filière ? Très mal !

Toutes deux s’accordent sur un point : elles n’approuvent pas la décision prise au début du second confinement, à savoir maintenir l’ouverture des lycées, mais fermer les universités et autres établissements de l’enseignement supérieur. « Autant tout fermer », conclut Elie. « Comme les stages sont maintenus (en l’occurrence, des stages en collège ou lycée), on sera toujours en contact avec le virus, c’est un peu stupide. Il va donc continuer à circuler. », ajoute Mehiti.

Néanmoins comme la plupart d’entre nous, elles sont confinées chez elles avec les cours à distance, une situation difficile pour Mehiti qui vit seule dans une résidence étudiante. Originaire de Tahiti, elle déplore ces cours faits « à la maison » alors qu’elle est si éloignée des siens. ✈ Elle précise : « J’ai envie de rentrer chez moi, mais comme je suis boursière, je suis obligée d’être présente, l’assiduité est importante. » En effet, le stage en présentiel la bloque en France.

En plus de la dimension psychologique évoquée ici, qui conduit à la solitude et à l’ennui de beaucoup d’étudiants, il y a la problématique des stages. Annulés ou reportés, beaucoup d’étudiants ont eu du mal à en trouver cette année ! Pourquoi ? La plupart des entreprises ne prennent plus de stagiaires depuis le début de la crise sanitaire.

Mehiti et Elie s’inquiètent aussi de la valeur de leur diplôme. L’étudiante tahitienne, qui souhaite devenir professeur d’EPS, effectue son stage avec un petit groupe d’élèves à cause des restrictions sanitaires.

« Les recruteurs, plus tard, pourront considérer qu’un diplôme obtenu « l’année COVID » a peu de valeur compte tenu du fait que les examens se sont passés en distanciel», renchérit Elie qui se sent aussi pénalisée par l’arrêt du sport amateur. Membre d’un club d’aviron, elle a vu annuler ses entraînements quotidiens. 🛶 « Je suis stoppée en plein milieu de ma saison. C’est dur de ne plus aller ni à la fac ni au club. », explique-t-elle.

Les compétitions sportives professionnelles arrêtées pendant le premier confinement, ont été maintenues à huis clos, de même que les entraînements pendant le confinement actuel.

 En revanche, les clubs amateurs ont dû cesser toute activité. Pour néanmoins maintenir un contact avec leurs licenciés, Elie doit par exemple suivre des entraînements imposés à la maison.

D’un point de vue économique, selon le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), le re-confinement aura engendré 260 millions d’euros environ de pertes de cotisations ! Le plan de relance du gouvernement a d’ores et déjà débloqué 120 millions d’euros destinés au sport amateur.

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Les commerçants, restaurateurs : fermeture pour cause COVID 🍴

La colère gronde parmi les commerçants et les restaurateurs, qui ne voient pas le bout de la crise sanitaire. Les commerces « non-essentiels » dont les bars, les restaurants et même les boîtes de nuit sont durement impactés par le coronavirus, depuis le premier confinement en mars. En clair, ils ont dû fermer. Avec l’annonce du deuxième, des manifestations ont d’ailleurs eu lieu dans plusieurs villes de France ces derniers jours, dans la crainte des mesures qui seront prises le 1er décembre prochain. 📅

Mylène, sommelière de métier, et Nicolas, second de cuisine, sont tous deux salariés d’un restaurant, et actuellement au chômage partiel. « Le premier confinement ? On l’a passé, parce qu’on venait de vendre notre restaurant, mais nous n’avons pas pu commencé notre travail, donc étant indépendants, nous n’avions pas d’argent. Mylène nous explique que c’est très long, deux mois sans rentrée financière, avec des charges qui continuent de courir.  Ce premier confinement a été dramatique pour nombre de commerces et de restaurateurs. Pour certains, ce fut même un coup fatal : ils ont fait faillite. 😩

Nicolas n’a pas été surpris par l’annonce du deuxième confinement, mais « c’est long, on ne sait toujours pas quand on va reprendre ». Mylène confirme, « ça commence à devenir très dur, on le vit moins bien que le premier. Ça fait un peu peur, lorsqu’on sait que certains restaurateurs ne s’en relèveront pas ». Le restaurant dans lequel travaille Mylène ne semble pas concerné ; en revanche, pour celui de Nicolas, rien n’est moins sûr.

Pour aider les entreprises à passer ce cap difficile, l’Etat a déclenché des mesures évaluées à 15 milliards d’euros. 💶  Parmi ces mesures, on retrouve le fonds de solidarité, qui distribue aux entreprises fermées, de moins de 50 salariés, une aide qui peut aller jusqu’à 10.000 euros. En outre, les charges sociales sont totalement couvertes pour ces mêmes entreprises (et les travailleurs indépendants aussi). Des prêts directs ou garantis par l’Etat sont également accordés. Ensuite, un crédit d’impôt est instauré pour les bailleurs, afin qu’ils annulent une partie des loyers des entreprises de moins de 250 salariés, totalement fermées ou celles qui appartiennent au groupe HCR (Hôtellerie, Cafés, Restauration). Enfin, le gouvernement soutient les commerçants ou restaurateurs qui continuent leur activité de manière alternative, sans risque de propagation du virus : ils appellent ça la numérisation des commerçants et des artisans (la vente à emporter par exemple). Pour davantage de détails sur les aides accordées aux entreprises avec le re-confinement, consulter le site du ministère de l’Économie, des finances et de la relance.

Concrètement, ces mesures ont aidé Mylène et Nicolas au moment où ils ont vendu leur restaurant. Ces aides servent à payer des charges fixes ou non, mais ne permettent pas de dégager un salaire aux indépendants qui n’ont pour certains plus rien pour vivre.

Les échéances arrivent en début de mois et pour le mois de novembre, les aides ne sont toujours pas tombées, c’est une catastrophe.

Mylène et Nicolas

Sommelière et Second de cuisine

Nous sommes effectivement en novembre, et bien sûr, Noël approche ; pour beaucoup de commerces, c’est la période « forte » de l’année. Or, Jean Castex n’a pas assoupli les mesures de confinement, pour les commerces non-essentiels dont le chiffre d’affaires est souvent multiplié aux approches de Noël. L’espoir d’une réouverture est cependant envisageable pour ces commerces début décembre, contrairement aux bars ou aux restaurants.

La culture, même combat face au Covid-19 🎵

Tu aurais peut-être aimé profiter de l’atmosphère d’un festival de musique cet été, voir un bon film au cinéma au lieu d’être confiné chez toi, acheter un bouquin pour passer le temps, ou te changer les idées avec une petite expo au musée… Rien de tout cela n’a pu se faire ! Le coronavirus n’a décidément épargné personne, et la culture n’y a pas échappé ! 😔

Les Running Tree, c’est trois frères : Léandre est aux chœurs, avec Lilian qui s’accompagne de sa guitare folk, et Niels, au chant et à la basse. C’est un groupe de pop Folk ; ils écrivent leurs chansons en anglais.

« La situation a été très frustrante bien que l’on ne puisse pas se plaindre car nous avons eu la chance que personne dans notre entourage n’ait été malade, nous raconte Lilian. Nous avions plusieurs très beaux concerts, annulés au moment du premier confinement. Heureusement, la semaine d’avant, nous avions trois concerts que nous avons pu faire in extremis ! Certains festivals ont été reprogrammés l’été prochain et nous espérons qu’ils pourront avoir lieu. » Peu de festivals se sont tout de même tenus, et c’était soit en virtuel, soit avec un nombre de spectateurs très réduit.

Dans le domaine culturel c’est l’attente, le manque de visibilité qui sont le plus difficile à supporter. 👀 Ainsi, les Running Tree ont dû eux-aussi s’adapter à ces imprévus qui bousculent le calendrier. « Nous avons terminé l’enregistrement d’un EP en septembre ! Les morceaux sont en cours de mixage et seront terminés en décembre. Nous avions prévu une sortie mi-décembre, mais le nouveau confinement a modifié nos plans. Nous allons attendre de voir comment la situation évolue et les morceaux sortiront en début d’année prochaine. »

En plus de ces changements, être confiné n’a pas aidé le groupe à créer. En effet, « ce qui nourrit la création, c’est avant tout les rencontres, la nouveauté, l’extérieur. Rester cloîtré n’est finalement pas très inspirant. Nous en avons surtout profité pour travailler sur notre son, nos voix et nos instruments. »

La musique, comme le monde de la culture, ont été lourdement pénalisés par la pandémie. Pour prendre l’exemple du cinéma, on a constaté un nombre restreint de spectateurs dans les salles malgré « l’entre-deux confinements ». Avec ce manque de visibilité que l’on évoquait avec les Running Tree à l’instant, l’industrie du cinéma repousse continuellement la sortie de nombreux films (pas tous), ce qui est bien sûr compréhensible. Il y a plus d’assurance, en ces temps de crise sanitaire, à sortir un film sur une plateforme plutôt qu’en salle. Les cinémas souffrent donc beaucoup de cela, encore plus avec les confinements, qui les ont obligés à fermer.

Heureusement, il y a l’opportunité de créer de nouvelles formes de lien avec le public, en utilisant les réseaux, en créant de nouvelles formes de concerts, sorties. Le COVID nous pousse à nous réinventer.

Lilian

Musicien

Les aides gouvernementales pour la culture ? 🤝 Cinq milliards d’euros débloqués pour lui venir en aide, à travers des mesures assez similaires à celles des entreprises ; ces aides sont également destinées aux médias. Pour connaître tous les secteurs de la culture concernés (intermittents, – artistes,  –  guides, –  cinémas, – cirques…), consulter le site du ministère de la Culture.

Alors, comment les Running Tree envisagent-ils l’avenir ? « Nous sommes concentrés sur la préparation de la sortie de notre EP. Nous avons aussi d’autres morceaux en préparation qui seront bientôt disponibles ainsi que des clips ! On espère vraiment remonter sur scène l’été prochain pour les festivals de 2020 qui ont été décalés. Que ce soit en petit comité ou avec de grandes foules, les concerts sont toujours aussi intéressants et on a hâte de retrouver le public ». Allez, on y croit ! 🤞

La recherche, la course au vaccin du COVID 💉

Depuis le début de la pandémie, les chercheurs sont très sollicités, pour tenter de découvrir le précieux vaccin. Les recherches sont de plus en plus prometteuses, et des pistes très intéressantes ont été découvertes. Bruno Luthier, un chercheur qui travaille dans le domaine de l’étude des interactions entre biomolécules, nous livre son analyse :

« Très rapidement, de nombreux appels d’offres ont été ouverts pour déposer des projets de recherche en lien avec ce virus », nous explique-t-il. Lui-même s’est lancé dans l’aventure, et, avec une équipe, a pu obtenir un financement pour démarrer des recherches. De fait, le Covid-19 a bouleversé le quotidien de nombreux scientifiques et chercheurs comme lui, même s’il fallait bien sûr continuer les autres projets en parallèle.

« Après des premiers essais concluants sur la protéine elle-même (Spike S), puis sur des pseudovirus, nous avons décidé de tester des prélèvements humains. A l’heure d’aujourd’hui, cela avance plutôt positivement. » 😊 Bruno Luthier nous explique qu’il faudra ensuite « passer à une échelle supérieure, avec le test de plusieurs centaines d’échantillons, afin d’évaluer la fiabilité de ce test, qui pourrait s’effectuer dans des laboratoires. » Son équipe commence également « à réfléchir sur la possibilité de pouvoir transférer cette technologie à des tests à réponse rapide, comme cela est le cas avec les tests antigéniques.»

Connais-tu d’ailleurs la différence entre le test PCR (plus exactement RT-PCR) et le test antigénique ? 🙄 Les deux sont effectués à partir d’un prélèvement nasal et cherchent à détecter la présence du virus. Néanmoins, le test RT-PCR recherche le génome du Covid-19 alors que le test antigénique recherche les protéines du virus (antigènes). C’est un peu technique, mais sache seulement que le test PCR est plus fiable et le test antigénique plus rapide.

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Nous avons justement demandé à Bruno Luthier ce qu’il pensait des perspectives de vaccin encourageantes (avec les laboratoires Pfizer et BioNTech notamment). Le chercheur « espère que l’on puisse arriver rapidement à un vaccin », mais s’interroge tout de même sur les effets secondaires, et la durée d’immunisation. Lundi 9 novembre, le laboratoire allemand BioNtech et le laboratoire américain Pfizer ont déclaré avoir mis au point un vaccin efficace à 90%. Ce vaccin doit d’ailleurs être conservé dans un super-congélateur (consommateur de beaucoup d’énergie et très coûteux), et la France s’est empressée d’en acheter pour stocker ce potentiel vaccin. D’autres laboratoires ont eu des résultats prometteurs, comme Moderna, qui a déclaré que son vaccin était efficace à 94,5% ! 😮 Pourtant, le patron de l’OMS persiste à dire qu’un vaccin ne sera pas suffisant pour remporter la bataille face au Covid-19.

Mais alors combien de temps faudrait-il entre des résultats encourageants dans un laboratoire de recherche et les disponibilités du vaccin ? ⏱ Pour Bruno Luthier, « un délai d’une année entre les premiers résultats et la commercialisation serait bien en temps normal, afin d’évaluer la durée d’immunité ainsi que l’observation éventuelle d’effets secondaires.» Une fois ce délai passé, reste à savoir combien ce vaccin coûtera, et qui acceptera de le faire !

Conclusion

Voilà, tu sais tout sur l’année difficile que nous venons de traverser ! Malheureusement, tout cela est loin d’être terminé pour nous tous, et l’actualité sur le virus évolue sans cesse. Prochaine étape : les annonces du gouvernement à venir ! Emmanuel Macron devrait prendre la parole au cours de la semaine prochaine. Le 1er décembre, on en saura davantage sur les mesures qui seront instaurées en France ces prochains mois. De même, les avancées concernant le vaccin évoluent chaque jour. Mais attention, le gouvernement met en garde : « nous sommes loin du déconfinement ».

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