Journalisme : les 7 formes journalistiques les plus courantes ? 📰

Rédac des Sherpas - Mis à jour le 04/05/2020
Journalisme et formes journalistiques

Tout bon journaliste est au fait de ses missions. Découper, trier, hiérarchiser les informations mais surtout : informer. Il doit aborder l’actualité d’un ton neutre, ne laisser transparaître aucun parti pris. Telle est la mission du journaliste. Si ce métier t’intéresse, je vais t’aider à te repérer grâce à un TOPO sur les 7 formes journalistiques les plus courantes. Tu verras, ce n’est pas bien dur, et grâce à cela tu deviendras un expert en la matière ! Mais peut-être que tu ne comptes pas t’orienter vers le journalisme. Tu es toujours au courant de l’actualité, tu lis régulièrement le journal mais tu ne sais pas comment distinguer un reportage d’une tribune ? Pas de panique. Cet article est aussi pour toi qui veut apprendre de nouvelles choses.

Qu’est-ce que le métier de journaliste ? 🧐

Si certains, comme Tintin, font le tour de monde, la plupart des journalistes se déplacent au sein de leur région. Ceux-là s’appellent les journalistes de PQR (Presse quotidienne régionale) tandis que d’autres, basés à Paris, sont journalistes de PQN (Presse quotidienne nationale). Le même principe s’applique aux autres formats : web, télévision ou encore radio.

Ensuite, le journaliste se spécialise : culture, actu généraliste, actu internationale, européenne, sport… Tous les choix sont permis. Mais un journaliste sait avant tout différencier les différentes formes journalistiques, cela fait partie de son métier. Cependant, il est très fréquent de devenir pigiste en sortie d’école de journalisme . Le pigiste est un journaliste à temps partiel (puisque appelé lorsqu’il est sollicité par le média où il pige) payé à la « pige », c’est-à-dire à la production. Il travaille souvent pour plusieurs médias, en raison de la précarité de son statut. Ils sont environ 7000 sur les 35 000 journalistes que comptent la France.

Forme journalistique n° 1 : Le reportage

La crème de la crème. Le reportage est un peu ce que la Joconde est à la peinture. C’est un vrai chef d’œuvre journalistique lorsqu’il est réussi. Le tout premier à l’expérimenter fut Albert Londres, un vieux monsieur du début du XXème siècle. Bien plus qu’un très bon journaliste, il a donné son nom au prix éponyme qui récompense chaque année les meilleurs de la profession.

Qu’il soit réalisé pour la radio, presse écrite ou télé, l’objectif est le même : transporter le public avec soi et raconter une histoire. Le reportage est avant tout une expérience, un récit vécu par le journaliste. Il se réalise en allant sur le terrain, à contrario de l’article qui peut s’écrire sur la base d’interviews téléphoniques uniquement. Les reportages couvrent en général une à 2 pages sur papier et sont assez long en durée en radio ou télévision. D’autres, bien plus longs encore, sont appelés “longs-formats”.

Mais on ne s’improvise pas reporter ! 2 ingrédients sont indispensables : trouver la bonne idée et dépeindre la vie quotidienne.

Trouver la bonne idée

En premier lieu, il faut une bonne idée. Oui car réaliser un reportage, c’est bien, mais s’il se distingue des concurrents, c’est encore mieux. Il faut trouver “la” bonne idée, celle qui captera le public. C’est ce que l’on appelle un “angle”. Sans cet “outil”, inutile de réaliser un reportage. Il sert à définir les bases temporelles, spatiales précises. Tout le monde parle du coronavirus et des gens qui regrettent d’être confinés? Dans ce cas, parlons des survivalistes qui avaient prévu le confinement depuis des années. L’idée plaira davantage et sera moins exploitée.

Dépeindre la vie quotidienne et faire appel aux 5 sens

La clé d’un bon reportage, c’est lorsque le lecteur/téléspectateur est plongé dans l’univers dans lequel tu le transportes. Le reportage, c’est avant tout la vie des gens et leur cadre de vie. Lorsque tu en visionnes/lis un, tu dois ressentir l’atmosphère qui se dégage, les bruits, les sons, les odeurs, le toucher… Les 5 sens doivent être mobilisés. Il sert aussi à inspirer et montrer des profils atypiques. Plus les portraits/scènes de vie seront originaux et inspirants, plus le reportage sera réussi. Qui est Ginette? Est-elle accro au café? Sent-elle le café tous les matins? Quel est son mode de vie?

Forme journalistique n°2 : L’enquête 🕵️‍♀️

Si le reportage n’est pas un exercice des plus évidents, l’enquête elle, nécessite encore plus de rigueur. Aucun droit à l’erreur : précision, documentation et preuves sont ainsi les maîtres-mots qui accompagnent au quotidien les journalistes d’investigation.

Les enquêtes se reconnaissent par leur caractère inédit. A la télé, elles sont souvent diffusées sur Capital ou Cash Investigation, où les scènes sont filmées en caméra cachée.Elle se distingue des autres formats. En effet, là où le reportage se concentre sur des choses vues et entendues, l’enquête, elle, se base surtout sur des éléments cachés, invisibles et écartés des informations grand public. Les enquêtes peuvent durer des semaines, comme des mois. La clé de la réussite d’une enquête est tout d’abord le réseau et la débrouillardise.

Un travail en équipe

Parce que “seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.” Tout le monde connaît la formule et elle s’avère très pertinente dans les enquêtes. Lorsque l’on souhaite “enquêter”, le réseau devient plus qu’indispensable.

“Oui allô, j’aimerais enquêter sur les réseaux de prostitutions pour mineures, aurais-tu les coordonnées de tel endroit? Connaitrais-tu quelqu’un susceptible de m’en parler?”
Telle est la routine des professionnels de l’enquête. Le plus important reste la discrétion. Une fois la liste des témoins connus dressée, de l’entourage des personnes concernées, l’enquête peut commencer.

Démêler le vrai du faux

Qui croire? Les témoins sont-ils impliqués dans des conflits d’intérêts? Veulent-ils déstabiliser l’enquête? Le journaliste d’investigation trie, hiérarchise, recoupe, découpe. Il démêle le vrai du faux. Cela passe par une bonne documentation. Ses meilleurs amis deviennent vite les sites d’archives, et autres ressources généalogiques.

Appuyer ses arguments sur des preuves irréfutables

La dernière étape, et pas la moindre : le terrain. Sans terrain, pas d’enquête véritable. En radio et télévision, nombreux sont les journalistes à utiliser les caméras cachées pour enregistrer les conversations à l’insu des interlocuteurs. Une pratique parfois décriée par l’Observatoire de Déontologie de l’Information. Pourtant, son utilisation reste nécessaire dans certains moments. En presse écrite, des micro-cravates sont utilisés, ce qui permet de restituer de A à Z les propos tenus, accompagnant le tout d’images.

⚠️ L’enquête du journaliste ne doit pas se substituer à celle de la police.
Attention, n’est pas enquêteur qui veut. Discrétion et silence restent essentiels pour mener à bien le projet. Le journaliste n’est ni juge, ni policier et ne doit pas utiliser de techniques déloyales pour réussir à soustraire des informations.

Pikachu en tenue de détective

Un journaliste doit parfois mener l’enquête pour trouver ses informations ?

Clémence

HEC Paris

21€/h/h

Fabien

Télécom Paris

20€/h

Hugo

Insa Lyon

16€/h

David

EDHEC

25€/h

Agathe

ENS Lyon

19€/h

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Ponts ParisTech

19€/h

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Dauphine

15€/h

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M2 en droit à Assas

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Forme journalistique n°3 : L’interview / Le portrait 🖼

? Format de base de tout journaliste : l’interview. Elle est le résultat d’une conversation entre un interviewé et le journaliste. Les réponses sont retranscrites à la suite des questions posées, avec la plus grande précision. Le but d’une interview est simple : extraire des informations/ point de vue de l’interlocuteur sur un sujet précis, sans aucune retouche journalistique, ou minime.

? Le portrait, lui, se situe entre l’analyse et l’interview.
Personnes inspirantes, atypiques, au parcours de vie rempli… La première mission du professionnel de l’information est de repérer des profils passionnants. Le portrait, c’est d’abord de l’humain. Des échanges avec la personnes sont nécessaires et en sont sa base.

3 éléments restent prépondérants :
– une rétrospective du parcours accompli,
– des citations de la personne,
– sa personnalité.

Ex : La lecture, c’est toute sa vie. Victor ne cesse de lire depuis ses 9 ans. Une passion précoce qui l’a amené à devenir écrivain. Son dernier tome, “Les étoiles de la mer” sortira le 5 novembre prochain”.

Forme journalistique n°4 : L’éditorial ⸎

C’est sans doute la forme la plus à part de l’objectivité journalistique. Critiquer et mettre en perspective l’actualité dans un ton libre, voici le mot d’ordre de l’éditorialiste. Invité récurrent des talks shows, il représente son média sur les plateaux de télévision, ou dans les studios de radio. Ce qui le caractérise, c’est sa grande influence. Toujours très attendu des interviewers, son avis importe et compte plus que n’importe quel journaliste politique. Personnage clé des médias, il se caractérise surtout par sa ténacité et sa poigne. Il crée du débat et parfois de la controverse.

De plus, il est apprécié pour ses capacités d’analyse des faits d’actualité. Vifs, piquants, tantôt saignants tantôt élogieux, les éditos sont courts, mais efficaces. En tant que tels, ils n’apportent pas grand chose. Mais ils aident avant tout à connaître les prises de position du média qu’ils représentent. C’est le propre de l’édito : parler de tout et de rien.

Forme journalistique n°5 : Le filet/ Brève

Plus court que la Brève n’existe pas dans le milieu journalistique. Elle se caractérise par sa très petite taille et n’a qu’un objectif : informer en deux ou trois phrase d’un événement factuel. Pas d’adverbe ni d’adjectifs, ou même de titre : les Brèves font fi de toute excellence d’écriture.

Ex : Le premier ministre Indien, Narendra Modi a donné l’ordre ce lundi matin à la population de se confiner jusqu’à nouvel ordre.

Le filet, lui aussi très court, comporte un titre mais ne laisse place à aucune analyse non plus. Il tient en un petit paragraphe.

Deux dames qui parlent ensemble

Le mot d’ordre de la brève est de synthétiser ?

Forme journalistique n°6 : Le fait divers 🌀

Le fait divers s’est très vite imposé comme le format de référence de la Presse Quotidienne Régionale (PQR).

Qui a tué le petit Grégory? Avons-nous retrouvé Xavier Dupont de Ligonnès?

Il est devenu populaire, les lecteurs locaux en raffolent. Ceux qui les écrivent sont les faits-diversiers. Le fait divers est un exercice qui n’est pas des plus simples. Il parle à tous, peut arriver n’importe où, n’importe quand et peut prendre une grande ampleur. Le journaliste doit donc le traiter avec la plus grande prudence.
Ici, pas question de laisser transparaître les émotions. Un fait divers reste et restera toujours, quoi qu’il advienne, neutre. S’il passionne autant, c’est parce qu’il alimente les discussions, et l’imagination des gens. Un fait divers suscite plus ou moins d’intérêt en fonction de sa proximité par rapport aux lecteurs. C’est ce que l’on appelle en journalisme “la loi de proximité”. On parle de proximité en termes de géographie, de temporalité ou encore d’affection.

La longueur du fait divers varie. Tantôt grande, tantôt courte. Elle relève des choix éditoriaux de chaque média. Mais un élément reste essentiel : les 5W, (les 5 Why? : Qui? Quoi? Où? Comment? Pourquoi?). Plus que jamais, le journaliste doit aller à l’essentiel et être concis.

Ex : Titre : Coups de feu dans un quartier de Besançon
Ce matin, vers 3h30, deux hommes ont ouvert le feu dans le quartier sensible de Palente au sein de la capitale comtoise. 5 personnes ont été blessées et deux sont entre la vie et la mort.

Forme journalistique n° 7 : L’analyse/La synthèse 🖋

La Presse Quotidienne Nationale (PQN) en est friande. La synthèse est un type d’article très utilisé, voire même celui qui est le plus utilisé. Elle résume et décrypte les principaux aspects actuels d’une situation, d’un fait qui se déroule depuis quelques temps. Elle se base sur différents arguments, une analyse (bien que peu poussée), et des citations. Sa taille est variable mais contient souvent plusieurs intertitres.

L’analyse se base sur le même principe que la synthèse mais laisse une place plus importante à la réflexion et au décryptage des journalistes, leur avis, des comparaisons ou encore des retours historiques. L’analyse est le fruit d’un grand raisonnement de la part de son auteur.
 

Clémence

HEC Paris

21€/h/h

Thibault

ENS Paris Ulm

20€/h

Sophie

Sciences Po Bordeaux

12€/h

Noémie

M2 en droit à Assas

19€/h

Fanny

Ponts ParisTech

19€/h

Simon

4e année de médecine

26€/h

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Journalisme : et si tu en faisais un métier ?💡😄

Si la lecture de cet article a confirmé ta volonté de devenir journaliste, je vais te parler rapidement des écoles de journalisme. Accessibles sur concours (celles qui sont reconnues), elle te donneront en deux ans les outils pour bien démarrer ta carrière. Même si l’entrée est sélective, ce n’est pas non plus impossible.
Ensuite tu pourras te spécialiser dans le média de ton choix (Radio, TV, Presse écrite).

⚠️ Attention : La concurrence est élevée, il est donc primordial de t’y préparer au mieux et de connaître le terrain. Rien de mieux que quelques stages d’observation, cela te démarquera, et tu sauras de quoi tu parles!
Écoles privées, publiques, Master de Sciences Po en journalisme… Tu devrais trouver ton bonheur !

Voici le résumé des 14 écoles de journalisme reconnues.

À lire aussi

✅  Tu veux savoir comment faire ton choix parmi toutes les écoles ? Alors lis vite cet article en cliquant ici ?

Les établissements publics

CELSA – Master option journalisme
Diplôme : master de journalisme
30 admis sur concours (public)

CUEJ – Centre Universitaire d’Enseignement du Journalisme de Strasbourg
Établissement universitaire (Université de Strasbourg)
Diplôme : master de journalisme
Cursus possible en alternance (apprentissage ou contrat de professionnalisation) Promotions de 60 étudiants maximum. 46 admis sur concours + 6 étudiants recrutés par l’Université de Freibourg-en-Brigsau dans le cadre du double cursus franco-allemand + étudiants étrangers, étudiants en formation continue et en reconversion recrutés sur dossier.

EDC – Ecole de journalisme de Cannes (IUT Nice Côte d’Azur)
Établissement universitaire
Diplôme : DUT de journalisme
28 admis sur concours

EJDG : École de Journalisme de Grenoble
Établissement universitaire
Diplôme : double diplôme (Diplôme de Sciences Po Grenoble et Master de journalisme de l’Université Grenoble Alpes)
30 admis sur concours.

EJCAM : École de Journalisme et de Communication d’Aix-Marseille
Établissement universitaire
Diplôme : master de journalisme
20 admis sur concours

EPJT – Ecole publique de journalisme de Tours
Diplôme d’État : Master
36 admis par promotion.

IFP – Panthéon : Institut Français de presse, Master de journalisme
Diplôme : master de journalisme
Recrutement : 24 admis

IJBA – Institut de Journalisme de Bordeaux Aquitaine
Diplôme d’État : master professionnel de journalisme
Recrutement : au niveau bac +3 ou validation d’acquis professionnels
37 admis en 2018

IPJ : Institut Pratique du Journalisme de l’Université Paris-Dauphine
Diplôme : master de journalisme
48 admis : 36 étudiants à temps plein, 12 étudiants en apprentissage

IUT Lannion
Établissement universitaire
Coût annuel des études : frais d’inscription universitaires*
Diplôme : DUT
Recrutement sur dossier et entretiens niveau bac
28 admis

Les établissements privés

CFJ Paris : Centre de Formation des Journalistes
Formation diplômante en filière classique ou en apprentissage
Recrutement 2018 : 53 admis sur concours

École de journalisme de Sciences Po
Diplôme : master de journalisme et master journalisme et affaires internationales
65 admis sur concours

EJT : École de Journalisme de Toulouse
Diplôme d’État : Master de journalisme
34 admis

ESJ : École Supérieure de Journalisme de Lille
Diplôme d’État : Master de journalisme associé à Sciences Po Lille
60 admis sur concours

La conclusion sur le journalisme et les formes journalistiques ✨

Tu as désormais toutes les clés en main pour savoir reconnaître les différentes formes journalistiques ! Tu pourras ainsi impressionner tes amis lorsque vous parlerez de l’actualité. Si le journalisme t’attire, voire que tu souhaites devenir journaliste, tu es désormais au point sur le langage technique utilisé dans cet univers. Enfin, si tu cherches ta future école, j’espère que mes informations et mes conseils t’aideront à faire ton choix. Être journaliste est un métier fascinant qui te fait découvrir chaque jour de nouvelles choses et rencontrer des personnes uniques.

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